Services écosystémiques
Notre biosphère est une gigantesque machine biotique et abiotique. Dans ce système, les écologues et géologues identifient des sous-systèmes, emboîtés, de toutes les tailles et de toutes les formes, construits et structurés: ce sont les écosystèmes.
Ces écosystèmes sont des entités vivantes dans lesquels matière et énergie circulent en permanence. La nature a ainsi la capacité de transférer des éléments chimiques d’un milieu à l’autre: sol vers atmosphère, atmosphère vers eau, eau vers sol, sol vers végétal, végétal vers animal, végétal vers sol…. Elle peut aussi dégrader des composés organiques ou inorganiques ou en constituer elle-même. Elle régule enfin les cycles de matières, notamment l’eau.
Depuis plusieurs dizaines d’années, d’importantes recherches scientifiques ont démontré qu’il était possible de valoriser ces très puissantes machines naturelles en les mettant au service de l’Homme. Ces services rendus à l’Homme sont dénommés « services écosystémiques ». Parmi eux, il y a la dépollution des sols, des eaux et de l’air. Le terme phytoremédiation (dépollution par les plantes) est souvent employé pour ce service écosystémique, mais il faut comprendre que cette terminologie n’est pas parfaitement adaptée : la machine vivante qui permet la dépollution dépasse le simple effet de la plante elle-même. Autre service écosystémique, la gestion des eaux pluviales. « Le jardin de pluie » ou « l’écosystème pluvial » sont des sémantiques souvent utilisées lorsque la gestion alternative des eaux est couplée avec une démarche de développement de la biodiversité.
>>>>> Hekladonia donnent aux mots jardin de dépollution et jardin de pluie un véritable sens, et les intègre dans des projets de biodiversité plus large.
Au-delà de la phytoremédiation : les jardins et écosystèmes de dépollution
La phytoremédiation utilise les végétaux supérieurs pour extraire, dégrader ou stabiliser des polluants dans les sols, les eaux ou l’air. Mais cette vision est trop restrictive pour nous, car en réalité d’autres phénomènes et segments de l’écosystème entrent en jeu. Par exemple, citons la vie dans les sols et les eaux (systèmes bactériens, micro-organismes, champignons…) qui œuvre aussi dans la dépollution. Le terme bioremédiation est souvent utilisé dans ce cas. Les phénomènes physiques d’adsorption et biochimiques de dégradation entrent aussi en jeu et sont liés au minéral, au vivant et au cycle de l’eau.
Notre démarche consiste à monter des entités vivantes construites, des écosystèmes reconstitués de dépollution, au sein de « jardins de dépollution » ou « d’écosystèmes de dépollution », qui valorisent tous les phénomènes de régulation et de dépollution offerts par les écosystèmes.
- Un jardin de dépollution s’insère dans son environnement et participe à sa réhabilitation:
=>nos jardins-écosystèmes sont conçus dans un projet global de reconquête écologique. - Un jardin de dépollution est diversifié sur le plan végétal:
=>nos jardins-écosystèmes sont conçus autour d’alliances végétales (alliances phytosociologiques), et non une seule plante utilisée en monoculture. - Un jardin de dépollution est riche biologiquement
=>nos jardins-écosystèmes sont travaillés au niveau des sols et du cycle de l’eau de manière à ce que ces compartiments soient vivants, riches et dynamiques. Enrichissement en matières organiques, relance de cycles fondamentaux… notre travail rejoint ici celui de la restauration de sols vivants. - Un jardin de dépollution est facile à gérer
=>pour être efficace, un jardin de dépollution doit vivre longtemps. Et pour vivre longtemps, il doit être facile à gérer et entretenir, à faible coût.
Par la terminologie jardin, il ne faut pas voir de manière caricaturale quelque chose de nécessairement sophistiqué, horticole et lourd d’entretien. Au contraire, nous parlons ici d’écosystèmes vivants avec une forte dynamique naturelle assumée. Ces jardins-écosystèmes de dépollution peuvent être parfois dessinés et travaillés aussi sur le plan esthétique, mais ce n’est pas forcément un objectif en soit. L’objectif reste la machine écosystémique de dépollution.
Tous nos jardins sont conçus en accord avec la réglementation nationale sites et sols pollués et la norme NFX 31-620.
Notre expérience dans la phytoremédiation et les jardins de dépollution
Gilles Gallinet – géologue président de HEKLADONIA – a plus de 10 ans d’expérience dans le domaine de la phytoremédiation. Il a conduit et mené à leur terme plusieurs projets d’implantation de jardins de dépollution et phytoremédiation sur des sites dégradés (fiches industrielles, anciennes décharges et installations de stockage de déchets non-dangereux).
HEKLADONIA est un bureau d’études en environnement et écologie fonctionnelle qui conçoit des systèmes de gestion alternative des eaux pluviales en faisant appel aux écosystèmes.
Nos missions regroupent les études préalables, la conception et le montage de projet, la conduite de travaux, et le suivi post-travaux.
Jardins de pluie, écosystèmes humides reconstitués
Notre vision est de valoriser ce que la nature fait de meilleur, en s’appuyant sur les services écosystémiques. Les écosystèmes ont en effet naturellement des fonctions de régulation sur le cycle de l’eau que nous pouvons mettre au service de l’Homme : la rétention, l’infiltration, l’évapotranspiration, la phyto-épuration.
Nos projets consistent à concevoir des écosystèmes diversifiés adaptés au lieu et aux enjeux de gestion, disposés en « cascades ». Cela aboutit à la constitution d’ensembles vivants fonctionnels simples mais efficaces.
Notre intervention se fait sur une APPROCHE GLOBALE avec :
- Limitation de l’artificialisation des sols, voire leur désartificialisation => Nous intervenons ici en amont de la gestion, sur le coefficient de ruissellement et les volumes ruisselés qui sont produits et à gérer.
- Limitation des distances de parcours de l’eau et des mélanges => Nous reprenons l’idée développée par la nature qui consiste à diviser pour mieux régner, en gérant les ruissellements au plus proche des surfaces génératrices, avant mélange de gros volumes qui seront plus complexes à gérer.
- Conception du cheminement des eaux pluviales en mettant en place une succession d’écosystèmes fonctionnels que sont les jardins creux, noues, fossés, dépressions inondables.
- Conception des alliances végétales => elles doivent être adaptées au cycle de l’eau, favoriser la vie dans le sol et donc œuvrer dans l’amélioration de sa perméabilité.
- Prise en compte des pollutions du sol et des eaux.
- Intégration dans les trames vertes et bleues et les structures écologiques du lieu et de son environnement direct et indirect.
Gestion alternative des eaux pluviales et sites et sols pollués : fort de notre expérience en pollution et plus largement en « sites et sols pollués », nous savons que la gestion des eaux pluviales interagit avec les pollutions des différents milieux. Nos projets de gestion alternative des eaux sont spécialement adaptés à cette problématique quand elle existe.
Dimensionnements
Les projets sont dimensionnés pour différentes périodes de retour, selon doctrine locale, obligation des SDAGE ou des PLU. Les dimensionnements sont aussi faits pour anticiper les épisodes pluvieux exceptionnels (pluie centennale ou épisode exceptionnel local).
Suivi post-travaux
HEKLADONIA réalise des missions de suivi sur des sites existants ou ayant fait l’objet de travaux récents. Les suivis incluent de simples visites techniques détaillées réalisées par nos spécialistes en sciences de la terre, de la vie et de l’eau, mais aussi des opérations de cartographie 2D 3D, et le monitoring (capteurs et stations connectées).
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